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Le parc naturel du Vercors

Si Villard de Lans est connu pour son magnifique domaine skiable, il est également renommé pour le site dont il est une des portes : le parc naturel régional du Vercors. Il englobe l’ensemble du massif du Vercors et les zones naturelles avoisinantes, soit 206 000 hectares dont 186 000 pour le massif.

A/ Le relief

S’agissant du Vercors on parle très souvent de « plateaux », ce qui donne l’impression d’un relief plutôt uniforme. En réalité, on accède à des paysages très variés une fois que l’on a franchi quelques cols : larges vallées constituées surtout de prairies et de pâturages ; grands plateaux dégagés, lieux de prédilection des randonneurs ; massifs forestiers présentant de grandes ouvertures ; falaises de calcaire encadrant des gorges étroites et encaissées ; mélange de combes et de crêtes ; coteaux portant des hameaux éparpillés.

Le massif du Vercors présente de nombreux sommets, dont le Grand Veymont culminant à 2341 m et la Grande Moucherolle (2284 m) au pied de laquelle sont posés Villard de Lans et Corrençon-en-Vercors. Citons également le mont Aiguille (2087 m) qui fait partie des sept merveilles du Dauphiné et qui est à l’origine de l’alpinisme suite à son ascension en 1492 (il fallut attendre 1834 pour la seconde ascension).

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Photos Flickr: Toi & Moi

B/ La flore

La flore est très riche et d’une variété extrême. On recense dans le Vercors plus de 1800 espèces végétales dont 80 espèces protégées. Les variations climatiques dues aux différences d’altitude jouent sur la végétation qui est classée en quatre étages.

1) l’étage collinéen, de 200 m à 900 m d’altitude

C’est la zone d’extension des espèces à feuilles caduques, c’est-à-dire les feuillus, tels que châtaignier, chêne, hêtre, noisetier. La présence humaine y a une forte influence. Citons également certains types d’érables, de genêts, de genévriers, de chèvrefeuilles, dee troènes ainsi que la lavande et l’argousier. C’est une végétation assez proche de la végétation méditerranéenne.

2) L’étage montagnard, de 900 à 1600 m

C’est la zone forestière par excellence : sapins, épicéas, buis, houx, airelle, framboisier et même pin sylvestre dans les parties plus sèches.

3) L’étage subalpin, de 1600 à 2100 m

C’est l’équivalent de la taïga qui existe au nord avec des conifères tels que l’épicéa et certains pins, le bouleau, le sorbier, le mélèze, le genévrier, le rhododendron.

4) L’étage alpin, de 2100 à plus de 3000 m

Cet équivalent de la toundra est plus rare dans le Vercors. A de telles altitudes on trouve essentiellement des arbustes et des alpages, sans oublier l’édelweiss.

C/ La faune

On retrouve là aussi la répartition des espèces avec, par exemple, 75 espèces de mammifères tant de l’étage collinéen (chevreuil, sanglier, lièvre…) que du montagnard (chamois, mouflon, marmottee…). Les chauves-souris sont nombreuses et les sous-bois regorgent de mulots, d’écureuils et de loirs. N’oublions pas le renard, le putois et le loup.

Les oiseaux sont tout aussi nombreux, avec plus de 140 espèces recensées : merle, mésange, rouge-gorge, chouette, vautour, faucon, aigle, martin-pêcheur, héron…

Peu d’amphibiens en revanche : crapaud, grenouille, triton. Au niveau des reptiles on trouve vipères et couleuvres en grand nombre, ainsi que lézards et orvets. Les rivières sont le royaume de la truite fario et de quelques autres espèces de poissons et les insectes sont bien représentés par de nombreux papillons.

D/ La réserve des Hauts Plateaux

Cette réserve naturelle nationale créée en 1985 couvre une superficie de 17000 ha, soit 10% du Parc naturel régional du Vercors. C’est la plus vaste réserve naturelle terrestre en France. Elle est à cheval sur les départements de la Drôme et de l’Isère et concerne 12 communes, dont Corrençon-en-Vercors. Son altitude va de 1050 m à 2341 m (sommet du Grand Veymont).

Il ne s’y trouve ni habitation permanente ni route à grande circulation et les routes forestières qu’elle abrite sont réservées aux gestionnaires de la réserve. Elle est caractérisée par une alternance de forêts, d’alpages, de falaises et de dalles calcaires et l’on y trouve la plus vaste forêt de pins à crochets des Alpes calcaires ainsi que 738 espèces végétales.

Ne vous fiez pas à son aspect sauvage qui nécessite pourtant une gestion quotidienne. Cinq gardes sont présents en permanence avec des spécialisations pour chacun : suivi de la faune, accueil et informations des randonneurs, botanique, surveillance, suivi scientifique, travaux de préservation…

La réserve est un magnifique terrain d’études de par sa situation géographique : recherches préhistoriques, historiques, géologiques, observatoires de suivi des répercussions du changement climatique sur la faune et la flore ainsi que de la fréquentation touristique.

E/ Nos conseils pour une visite de la réserve

  • Munissez-vous de vêtements chauds et imperméables quelle que soit la saison, sans oublier une réserve d’eau.
  • Le balisage étant volontairement restreint, cartes et boussoles sont indispensables.
  • Certains passages pouvant se montrer dangereux, il est prudent de se faire accompagner d’un professionnel.
  • Ne vous approchez pas de la faune, au risque de l’effrayer ; observez-la à distance (les jumelles sont bienvenues dans ce cas).
  • N’entrez pas dans les bergeries, contournez les troupeaux et n’approchez pas les chiens chargés de les défendre contre d’éventuelles agressions d’animaux.
  • Les feux, les chiens, la cueillette et l’abandon de déchets sont strictement interdits.
  • Sachez enfin qu’un seul itinéraire est autorisé à la pratique du VTT : la variante GTV (Grande Traversée du Vercors).